Hier matin vers 11h00, comme tous les matins vers 11h00, j’avais un petit creux. Je décolle donc mes mains du clavier de l’ordinateur, je m’étire en basculant la tête en arrière tout en me gratouillant les flancs, puis, tel un petit ours, je me dirige toute joyeuse vers la cuisine pour aller manger. J’ouvre le placard du haut à gauche, je prends les céréales pour bébé (sans gluten) et le cacao en poudre pour me faire une grosse tasse de chocolat chaud bien pâteux. Après ça, je vais faire une critique d’enfer, me dis-je, en pensant au livre pour enfant que je viens de décortiquer. Les illustrations sont amusantes comme tout et… PLOFF, le cacao dans le fraisier ! Mon fraisier ! Voulant sauver le fraisier, je pose rapidement la boîte de céréales en fer qui glisse sur le bord du plan de travail. J’étire la jambe pour amortir le choc et envoie un penalty direct dans le tas de sacs de supermarché, caché sous les cartons d’emballage des livres que l’on m’envoie, eux mêmes cachés sous le plan de travail et que je garde pour les activités manuelles de l’enfant. Un premier carton vacille, hésite une demi-seconde et décide finalement de tomber, entraînant tous les autres avec lui, suivis des sacs plastique et de quelques pots de fleurs en plastique que je retrouve et que j’avais oubliés !
J’étais juste venue me faire un chocolat. C’est un nettoyage de printemps qui m’attend maintenant. Bon, on va d’abord prendre le chocolat, on ramassera ensuite.
Quelques minutes plus tard, je suis à genoux, telle Cendrillon, à ramasser les pots, les sacs, les cartons… tiens ! c’est quoi ce petit sac ? C’est un tout petit sac que je n’aurais pas dû garder. Trop petit pour en faire une poubelle. Il y a donc quelque chose dedans. Voyons voir. Beurk, des épluchures. Mais non, ce ne sont pas des épluchures, ce sont des bulbes qui sont un peu desséchés et qui ont perdu leur peau. Mais des bulbes de quoi ? Je n’ai pas planté de jacinthes l’année dernière ? Non. L’enfant ne ramasse plus les marrons des arbres maintenant ? Non. Si je les ai gardés, c’est que ce sont sûrement de belles fleurs ou de beaux arbres. Pour le savoir, une seule solution : il faut planter !
Bon, maintenant que j’ai planté les bulbes, je les mets où ? Comme le plan de travail n’était déjà pas bien grand et qu’il est occupé par la jardinière, il ne reste qu’un seul endroit : le mini four réservé aux urgences ou à la mise en quarantaine des plantes à pucerons. Oh, là, là, là, là. Encore un pot. Je n’ose pas penser à ce qui va se passer quand je reviendrai pour prendre un goûter !
C'est quoi ces bulbes ? (photo Main verte)