Pas de « smac » aux NAC !

29.01.2009

Notre lapin Croqui est aussi mini qui mignon : un confetti de museau, deux pétales de marguerite pour oreilles et des quenottes de souris (dont il faut pourtant se méfier quand il est excité, après avoir subi une séance de caresses-tripatouillages de la part de l’enfant). En dehors de ses rares (mais compréhensibles) sautes d’humeur, c’est un compagnon pacifique.

Ce n’est pas le cas de tous les animaux de compagnie, notamment des NAC (les nouveaux animaux de compagnie) comme les écureuils asiatiques, les boas ou les mygales, qui comblent certes notre curiosité d’aventuriers en venant vivre dans nos salons, mais avec lesquels les séances de caresses-tripatouillages sont beaucoup plus dangereuses. C’est sans doute la raison pour laquelle nombre d’entre eux finissent abandonnés dans la nature où ils retrouvent alors leur instinct naturel de tueur au détriment de nos bons vieux animaux européens.
On connaît tous le cas de la petite tortue d’aquarium (la tortue de Floride), carnivore, qui prend des proportions de monstre du Loch Ness dans nos rivières en mangeant entre autres sa cousine européenne, herbivore. C’est aussi le cas de l’écureuil asiatique (celui qui saute comme un fou lorsqu’il est en cage) qui s’en prend à coup de Kung-fu à l’écureuil roux de nos forêts alors que celui-ci ne pratique pour tout sport de self-défense que l’accrobranche. En Angleterre, les écureuils roux ont presque disparu, je crois.
Mais les NAC peuvent aussi s’en prendre à nous, les hommes ! Ainsi, un Américain qui avait un boa et des lapins a eu la mauvaise idée de toucher aux lapins avant d’aller faire un câlin à son boa. Reconnaissant l’odeur de son plat favori, le boa a sauté sur son propriétaire pour l’avaler !
Cela dit, les victimes ne sont pas toujours les heureux propriétaires. Imaginez que le boa du voisin du dessus s’échappe dans ses WC. Le lendemain matin, vous vous levez ; vous vous dirigez à moitié endormi vers les toilettes et au moment où vous soulevez le couvercle, un boa constrictor sort de la cuvette comme un diable de sa boîte et vous étrangle avec ses gros bras musclés. Tonton Gaston, tueur aux abattoirs de la Villette avant la guerre, faisait pareil avec nous quand il nous disait bonjour. Il nous prenait dans ses bras et nous serrait très fort. Pendant quelques secondes on ne respirait plus, surtout quand on entendait nos os craquer. Quand il desserrait son étreinte, on était content d’être encore en vie et de tenir encore debout en se demandant ce qui avait craqué comme ça dans notre dos. Le boa constrictor est comme trois Tontons Gaston, mais lui, ne lâche pas.
Imaginez ensuite la crise de rire quand on téléphonera aux membres de la famille pour dire que vous n’êtes plus de ce monde :
- De quoi il est mort ?
- Il s’est fait attaquer par un boa en allant faire pipi.
- Mais il n’a jamais quitté la France !
- Ben, il aurait mieux fait de voyager, quel c… !

Avec la mygale, ce n’est pas pareil. Au début, vous essayez de la prendre sur une feuille de papier pour la jeter dehors. Mais quand vous vous apercevez que c’est une mygale, c’est vous qui sautez par la fenêtre !
Alors, résumons-nous : si vous partez vivre à l’étranger, n’exportez pas votre lapin aux quenottes de souris quand il est en colère. Inversement, n’achetez pas n’importe quel animal de compagnie, pensez à la faune locale. Côté câlin, un bisou à un lapin : oui ! Un « smac » à un Nac : non ! Car les Nac gniaquent.

Ne vous fiez pas aux apparences, cet animal est un véritable tueur en série de... croquettes (photo Main verte)