Delphy la dauphine, une histoire à faire pleurer dans les chaumières

04.03.2009

Nous devrions donner des petits noms à tous les animaux de la Terre. On en donne bien aux étoiles pourtant si lointaines. Les animaux, nous les côtoyons, les touchons et les mangeons. Leur donner un petit nom nous obligerait à faire un peu plus attention à eux et à nous aussi. Pourquoi à nous ? Essentiellement parce que nous les mangeons ! Voyez les poissons : à l’origine bons pour la santé, il faut maintenant éviter d’en manger des trop gros ou trop souvent car ils contiennent des polluants comme le mercure, l’arsenic, le cadmium et autres métaux lourds (comme l’explique Camomille link dans son article du 3 mars).
Si nous pensions aux poissons en termes d’animaux de compagnie, en les nommant Martin, Bidule ou Poissounet à sa Mémère, nous n’aurions qu’une envie : les chouchouter ! Aussi, la prochaine fois que vous ouvrirez une boîte de sardines à l’huile, étonnez vos enfants ! Servez-les en disant « tiens Meg, ma jolie sardine, tu seras mangée par Nicolas, et toi Lili, tu es pour Sophie… » Si vos enfants ne se mettent pas à pleurer tout de suite, ils prendront conscience de l’importance de ne pas empoisonner ces braves petites bêtes. Vous pouvez aussi leur raconter l’histoire à faire pleurer dans les chaumières de la gentille dauphine Delphy, enfant obéissante qui regardait des deux côtés avant de traverser le courant et qui avait appris à se méfier des méchants requins ou à n’accepter aucun sac en plastique des hommes, mais qui une fois mariée a tué son premier bébé en lui donnant son lait, breuvage précieux pour tous les petits, mais qui s’était transformé en concentré de produits chimiques mortels pour les premiers-nés. Juste avant que tout le monde ne pleure, sortez votre joker : le deuxième bébé survit grâce au sacrifice du premier ! Vous n’êtes pas obligé de dire dans quel état…
Si vos enfants aiment la magie, expliquez-leur que les bigorneaux se transforment en limaces des mers car le CO2 absorbé par les océans acidifie l’eau et détruit les coquilles. Les histoires de sorcières et de fantômes vont leur paraître bien niaises ensuite, mais c’est bien connu, les enfants aiment se faire peur ! Si vous ajoutez que ce sont des histoires vraies, à mon avis, ils vont flipper (le dauphin) comme des fous !

En allant faire un tour sur la page suivante du site du programme environnemental des Nations Unies www.unep.org/GEO/geo3/french/335.htm link , vous aurez une vue d’ensemble et de quoi inventer une histoire d’espionnage pour grands avec déchets radioactifs… Heureusement, on reprend un peu espoir dans la deuxième partie de l’article. En effet, il faut toujours garder espoir mais aussi ne pas hésiter à se bouger pour arranger les choses, quitte, parfois, à raconter des histoires.