Des arbres pour ne pas se planter

Grand classique, mais qui vaut vraiment la peine d'être lu : L'homme qui plantait des arbres de Jean Giono. En fait, il s'agit d'une nouvelle de 12 pages en format poche. Pour la petite histoire, Jean Giono a participé à un concours d'écriture où l'on devait écrire une histoire vraie. Il a envoyé son récit et a gagné le premier prix (mérité), mais il a avoué que l'histoire avait été inventée et on lui a retiré son prix. La version que je possède fait partie de la collection Folio plus et est couplée à une anthologie sur la nature. Quand j'ai acheté ce livre, il y a trèèèès longtemps, je ne savais pas encore ce qu'était une anthologie. C'est tout simplement un livre qui regroupe des textes sur un même thème. Là, il s'agit d'une anthologie sur la nature, et quel bonheur ! L'autrice retrace la façon dont était considérée la nature de l'Antiquité jusqu'au XXè siècle en présentant des passages d'oeuvres mais aussi des poèmes. Elle explique qu'à l'Antiquité, les textes sur la nature proposaient avant tout un mythe fondateur sur l'origine du monde et des éléments. Plus tard, les textes sur la nature rendent surtout compte d'observations scientifiques. À d'autres époques, la nature n'est qu'un cadre, un décor et bien plus tard, la nature devient un refuge loin de la folie et de la destruction des hommes, notamment après des guerres. En apprenant comment les humains d'hier voyaient la nature, on dispose d'une façon agréable d'élargir sa propre conception de la nature, à un moment où on la détruit au point qu'elle risque de devenir un souvenir dans les années à venir. Pour voir l'édition dont je dispose, c'est ici. Mais on trouve la nouvelle de Jean Giono dans de multiples publications. L'anthologie du livre que j'ai est un plus qui vaut aussi la peine d'être lu.