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Des ouvrages écrits par de vraies personnes. Des conseils pour écrire. Je raconte aussi comment j'ai écrit les miens, l'origine de leur écriture, des anecdotes et les autres livres qu'ils m'ont fait découvrir dont je parle aussi.

Chaud le poivron, chaud !

Le matin, avant mon thé, je fais tout comme un robot : je grince des articulations et mon téléguidage fonctionne mal. Résultat, les portes sont souvent trop étroites et les montants plutôt durs, mais comme la tasse, le beurre et le micro-ondes n’ont pas bougé pendant la nuit, j’arrive à rassembler le tout pour déguster un thé bouillant avant d’aller réveiller l’enfant et m’amuser à le voir se prendre le montant des portes, trop étroites pour lui aussi jusqu’à ce qu’il ait bu son lait au chocolat.
Il y a deux jours, alors que j’approchais mes lèvres du liquide bouillant, un « fini dodo ! » retentit. C’était l’enfant qui s’était réveillé un petit quart d’heure avant l’heure, ce qui en soi n’est pas si grave, mais qui a tout de même failli nous faire déclencher un incendie d’immeuble… Je m’explique : comme je n’ai pas pu boire mon thé, c’est au radar que je me suis dirigée jusqu’à la chambre. Là, j’ai bien voulu répéter le rituel quotidien qui consiste à prendre les quatre-vingt-dix-huit peluches qui dorment avec l’enfant pour les emmener jusqu’à la table du petit déjeuner. Toujours au radar, j’ai ouvert le placard du chocolat, le réfrigérateur pour le lait et je suis allée m’asseoir, pensant pouvoir avaler une gorgée de thé tiède qui n’allait pas me réveiller de toute façon. Mais une fois assise, l’enfant me dit qu’il voulait du pain grillé dans le nouveau four. Tel le bon génie de la lampe obéissant à son maître, je me lève, coupe deux morceaux de baguette sans me couper et les pose sur une assiette sur la grille du haut. Je tourne le bouton sur « cuisson grille du haut » et je mets 10 minutes, le temps que cela chauffe comme avec l’ancien four. Je retourne m’asseoir, je goûte mon thé, me relève pour le remettre au micro-ondes car il est froid et une minute après je peux enfin me brûler et me réveiller. Quelques instants passent et je me lève pour aller voir les tartines grillées. Horreur ! Le nouveau four est vraiment très rapide et à la place des morceaux de baguette, je vois deux boulets de charbon émettant une fumée marron qui passe à travers la porte vitrée du four et s’élève en volutes vers le plafond. En suivant des yeux la fumée, je m’aperçois que j’avais posé le poivron sur le nouveau four la veille au soir pour une inspection de pucerons à hauteur de yeux ! Les poivrons n’ont pas encore poussé que je les grille déjà ! Décidément, la pauvre plante est vraiment maudite ! Je prends l’assiette sous le pot pour déplacer l’infortunée « aïe, ça brûle !  vite un torchon ! » Je pose la plante où je peux (les plaques de cuisson mais qui étaient froides). Bon, le pot n’est pas si chaud. Ouf, ça devrait aller. Je sors « aïe, ça brûle ! vite un torchon ! » les deux boulets de charbon du four. Là, il n’y a plus rien à faire. Ce sera poubelle quand ils auront refroidi. Je coupe deux nouvelles tartines que je mets au four deux minutes seulement et deux minutes après, l’enfant déguste le pain grillé avec un « hum ! c’est bon » qui me fait oublier ce début de journée de pompier de service.

(photo Main Verte)

Le poivron est toujours en observation dans la cuisine (mon « infirmerie quarantaine » pour plantes). Il va y rester encore deux jours pour que je sois certaine qu’il n’a plus de pucerons et qu’il ne contaminera pas les autres plantes. D’ici là, j’essaierai de ne pas faire de quiche.
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